La confiance ça se mérite ! Du moins, c’est probablement ce que semblent nous indiquer les algorithmes des moteurs de recherche qui usent de ce critère pour positionner les pages sur la SERP. Des backlinks, en veux-tu en voilà, pointant vers un site, supposent être un gage de forte recommandation, donc de positionnement avantageux… La formule, beaucoup de backlinks = bon ranking, en effet, résume un duo gagnant. En apparence seulement, car cette corrélation, nous le voyons au quotidien, n’est absolument pas vérifiée. Prenons à témoin notre site Calame. Il rassemble un collectif de rédacteurs avec expérience, mais qui, en tant que domaine, n’existe que depuis quelques mois. Malgré le peu de backlinks (en l’occurence 33), Ahrefs nous crédite d’une autorité de 26, alors qu’un homologue “x”, dont le site existe depuis dix ans, avec 1400 backlinks, se voit crédité d’un domaine rating de 14. Comment est-ce possible ? Nous aurait-on menti au sujet de l’un des trois piliers majeurs du SEO (avec le technique et l’optimisation on-page) ? Oui et non…
En quelques minutes, à l’aide de notre format de lecture, nous allons essayer de trier le bon grain de l’ivraie et d’apporter quelques réponses à un aspect essentiel à l’optimisation de vos pages. Nous aborderons des questions majeures au sujet d’un thème crucial en SEO. Qu’est-ce qu’un backlink en SEO ? Quels sont les différents types de backlinks ? Est-ce que tous les backlinks ont la même valeur ? Comment identifier les backlinks qui pointent vers notre site ? Comment construire une stratégie de netlinking et comment obtenir des backlinks ? Quelle est l’importance des sites référents à haute valeur ? Un backlink est-ce une bonne carte de visite ? Comment bien acheter des backlinks , pas trop et pas trop chers ? Comment auditer ses backlinks ? Quelle est, selon nous, la meilleure stratégie à adopter pour construire une autorité durable ?
9 minutes chrono de lecture et en savoir suffisamment pour faire de bons choix dès le départ.
C’est quoi un backlink en SEO ?
Dans l’univers du SEO, il désigne un lien hypertexte au coeur d’un contenu qui pointe vers un autre site (pour les liens internes ou maillage interne, voir notre article). Ce lien au départ externe devient pour vous donc un backlink. En SEO, le backlink, appelé aussi lien retour ou entrant, est l’objet de batailles parfois titanesques pour obtenir ses faveurs ; il peut apporter de l’information à l’internaute ou transférer de l’autorité et de la crédibilité à un site. Tout ce fouillis de liens, par métaphore, a donné le nom de toile ou de web.
On parlera ainsi de stratégie off-site ou de stratégie de netlinking (pour la stratégie on-site voir nos articles précédents qui traitent de l’optimisation on-page et accessoirement de l’optimisation technique). En code html, la balise se matérialise ainsi : <a href=https://callame.art>plagiat</a>. La balise <a> contient l’url ciblée à l’aide de l’attribut href (https://calame.art) et va encadrer ou ou plusieurs mots-clés (ancre de lien >plagiat) qui va déterminer quel est le (ou les) mot(s) associé(s).
A noter que l’ancre de lien, en l’occurence “plagiat”, doit être congruente par au rapport contenu pointé. Google en appréciera d’autant la qualité. De prime abord, pointer “plagiat” vers un salon de thé au coeur de Lyon pâtit de pertinence. Les backlinks peuvent avoir – principalement – des attributs Nofollow (pas de transfert de jus vers le site concurrent par exemple) ou DoFollow (le transfert de jus dépend de la qualité du lien).
Tous les backlinks se valent-ils ?
L’autorité ou la notoriété partagées par un site référent (un backlink avec extension”.gov”, c’est puissant), réputé dans le même domaine d’activité que ton site, aura plus de poids et transférera plus de confiance à Google qu’un site lambda qui n’a, a priori, aucune raison logique de pointer vers un domaine étranger à son expertise. Un site réputé avec un bon positionnement, transférera plus de force et va par conséquent améliorer ta notoriété, donc ton positionnement. De plus, un maillage cohérent autour de thématiques proches enverra un signal fort au moteur de recherche. Sans parler du renforcement de liens avec d’autres professionnels de ton secteur : une belle carte de visite.
Les types de backlinks et leur impact SEO
Voici une taxonomie des principaux types de liens :
- DoFollow : le lien favori qui transmet du jus (link juice), donc le plus recherché ;
- NoFollow : Concerne surtout les liens payants qu’il faut signaler sous peine de pénalité ; ils ne transmettent pas de force, donc n’améliorent pas directement le classement. Néanmoins génèrent du trafic ;
- Naturels : on les appelle aussi éditoriaux, ce sont les liens que l’on peut retrouver dans un blog, comme chez Calame et qui renvoient vers un site ;
- Réseaux sociaux : sont en général NoFollow. Envoient, néanmoins du trafic ;
- Annuaires : les annuaires sont une bonne source de backlinks, bien qu’ils aient perdu du poids ;
- Sponsorisés : liens avec contenu promotionnel, ils sont signalés tels quels à Google (voir les attributs de liens) ;
- Invités : on écrit un article en tant qu’invité et un lien renvoie vers notre site ;
- Contexuels : des backlinks de qualité, insérés dans le corps d’un contenu contextuel, donc relatifs à un sujet et pertinents. Possèdent une forte valeur ;
- Forums : on laisse un lien sur un forum qui renvoie au site (attention au spam) :
Les différents attributs de liens
Différents attributs sont insérés dans le code HTML du lien pour fournir des instructions spécifiques aux moteurs de recherche comme Google. Nous aurons donc :
- DoFollow : Attribut par défaut, il transmet de l’autorité, donc du jus, et va influencer le classement (balise : <a href=”https://www.calame.art”>Lien DoFollow</a>) ;
- NoFollow : Depuis 2005, il indique aux moteurs de recherche de ne pas le suivre, donc ne transmet pas de force ((balise : <a href=”https://www.calame.art” rel=”nofollow”>Lien NoFollow</a>) ;
- Sponosorisé (sponsored) : Depuis 2019, afin de lutter contre les manipulations ou les achats de liens. Mais aussi faire le tri entre les liens sponsorisés et ceux naturels et réduire l’impact de ces derniers dans le classement ((balise : <a href=”https://www.calame.art” rel=”sponsored”>Lien sponsorisé</a>) ;
- UGC (User Generated Content) : Depuis 2019, il indique que le lien n’a pas été généré par le site mais bien par les utilisateurs, comme des commentaires ((balise : <a href=”https://www.calame.art”rel=”ugc”>Lien UGC</a>) ;
- Attribut combiné (NoFollow + Sposorisé ou UGC + Sponsorisé) : permet d’affiner l’information à l’attention des moteurs ((balise : <a href=”https://www.calame.art” rel=”nofollow ugc”>Lien UGC NoFollow</a>).
Quelles stratégies adopter pour obtenir des backlinks de qualité ?
Chez Calame, on le dira jamais assez : la qualité paie. Et si, uniquement par ruse, vous allez grimper très vite au classement, le déclassement sera, lui, d’autant plus spectaculaire : gueule de bois assurée ! Voici, quelques conseils :
- Du contenu à valeur ajoutée : S’il y a UN conseil, c’est bien celui de proposer du contenu de qualité. Ce dernier va susciter de l’intérêt et tout naturellement vous allez attirer des visiteurs intéressés par un contenu pertinent. Passer des journées uniquement à faire du netlinking, c’est très énergivore mais, surtout, vous ne construisez rien de durable… Usez d’infographie, d’illustrations, de cas concrets et vous verrez certains sites épingler votre contenu (on parle de linkbaiting ou appât à liens). Illustrons nos propos à l’aide d’une vidéo YouTube postée par Maxime – Blogueur Libre (son site) qui va dans le sens de notre approche des backlinks et notre philosophie qui privilégie le contenu de qualité ;
- Les articles invités : En identifiant un blog, un site à notoriété qui partage votre thématique vous pouvez leur proposer d’échanger un backlink contre une de vos productions ;
- Réseaux sociaux : Souvent NoFollow, les réseaux peuvent attirer du trafic et donc in fine des liens organiques ;
- Tisser des relations publiques : La presse peut proposer des backlinks puissants. Poster des communiqués de presse ou communiquer son expertise à un journaliste qui vous cite va souvent améliorer votre score d’autorité ;
- Collaborer avec des homologues : Créer des contenus collaboratifs avec des partenaires sur votre sujet de prédilections est l’occasion d’échanger des backlinks qualitatifs ;
- Les guides, les livres blancs : Les livres blancs que l’on retrouve sous le label de “littérature grise” (grosso modo, productions hors circuit traditionnel de l’édition) sont un bon moyen de se faire connaître et obtenir de nouveaux liens. Les guides le sont aussi ;
- Analyse des concurrents : ça peut donner des idées ;
- Récupérer les liens perdus : à l’aide des analyse ashrefs, SEMrush ou autre, essayez de récupérer les liens perdus suite à un changement d’URL, en informant le site émetteur du lien.
Et les achats de backlinks dans tout ça ? Nos conseils…
Acheter des backlinks, vous l’avez compris, n’est pas trop notre tasse thé. Néanmoins, pour ceux qui sont dans l’urgence, nous allons donner quelques conseils qui vont vous épargner l’achat de mauvais liens, car non seulement ils sont coûteux mais peuvent produire l’effet inverse à celui désiré.
Voici quelques conseils à prendre en considération avant de faire son shopping :
- Evitez de suroptimiser les ancres, et donc d’acheter des liens qui s’avèreront inutiles. Usez par exemple un lien “en savoir plus” dans article qui pointe vers notre site (un ratio 50/5Oc c’est bien) ;
- Attention aux pages profondes : vous achetez un lien au départ d’un article sponsorisé d’un média à forte notoriété… Cela coûte cher et souvent, après une semaine, le maillage interne changeant, votre article va se retrouver progressivement à quelques clics de la page d’accueil, sans aucun espoir d’amélioration. A méditer… ;
- Analyse des trafics et des sites référents sans s’arrêter au Domaine Authority ;
- Attention aux achats de liens spams : Des liens spammy dans les commentaires par exemple, ou des liens à partir de profils créés à la chaîne par des bots ;
- Privilégiez les liens contextualisés : Des liens en rapport avec votre thématique donneront des meilleurs résultats qu’un site vitrine, hors sujet, qui pointe vers vous ;
- Prendre avec des pincettes les volumes annoncés des sites référents par les plateformes de netlinking : il faut absolument croiser les données de volumes visiteurs avec les volumes obtenus sur certains mots-clés pour évaluer la réalité (ex. Google Ads…) ;
- Attention aux faux volumes à partir de bots : eh oui, ça existe…
- Le domaine authority à ne pas prendre pour argent comptant et ainsi payer cher ses backlinks : si vous recevez une offre alléchante avec des Domains Authority, demandez toujours les détails et analyser les url des sites référents… Même si cela prend du temps, jetez-y un coup d’oeil.
Comment auditer ses backlinks ?
La quantité ne fait pas toujours la qualité, il est donc conseillé de procéder régulièrement à un audit à l’aide d’outils comme SEMrush, Ahrefs, Moz ou alors la sacro-sainte Search Console de Google (quand elle ne bugge pas). Ils vous aideront à évaluer la qualité de vos backlinks et prendre les mesures stratégiques nécessaires pour améliorer la situation, quitte à demander aux sites peu qualitatifs de retirer leur liens (compliqué pour les sites à spam. Vous pouvez aussi utiliser l’outil de désaveu de la Search Console en demandant à Google de ne pas tenir compte de certains liens, afin d’éviter la sanction. Donc, surveillez vos backlinks !
Nous espérons avec ces quelques précisions avoir apporté les informations clés afin de planifier une stratégie de backlinks qui portera ses fruits ou alors tout simplement avoir pointé du doigt les failles qui peuvent mettre à mal votre positionnement sur les moteurs de recherche. Une bonne stratégie backlinks est un gage de durée et de bon classement.